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samedi 29 juin 2013

L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, Nicholas Evans


 
Comment réagira Annie Graves, vedette de la presse new-yorkaise, lorsque Grace, sa fille unique de 13 ans, et son pur-sang, Pilgrim, seront fauchés par un quarante tonnes sur une route verglacée ? Elle sera profondément bouleversée, et elle comprendra très vite que, pour sauver Grace, il faut empêcher le sacrifice de l’animal mutilé. Alors, délaissant tout, elle va partir à la rencontre d’un homme qui possède un don mystérieux. C’est là-bas, dans la splendeur du Montana, que vit Tom Booker, le chuchoteur, celui qui comprend si bien les chevaux et si peu ses propres sentiments.


Mon avis : 

Le film m’avait beaucoup touchée et c’est pour retrouver ces émotions que j’ai voulu lire le livre. Ça commence plutôt bien : les personnages sont attachants et on sent que l’accident fait resurgir les problèmes de cette famille (Annie, Robert et leur fille Grâce) à l’air idéal. Le début est un peu long mais c’est le temps nécessaire pour nous présenter les personnages, étaler leurs doutes et leurs difficultés. Et puis, enfin, Annie, Grace et Pilgrim partent pour le Montana. Et là, ce fut un choc ! J’ai de suite compris ce qui allait arriver à Annie et je n’ai pas du tout apprécié cette idée. Parce que ça limitait l’impact de l’accident sur Grace et son cheval, ça le rendait moins important en quelque sorte. J’ai d’ailleurs failli arrêter la lecture mais j’ai continué, et il faut avouer que c’est une très belle histoire, que, dans un autre contexte, j’aurais adoré. Mais voilà, il y a un contexte ! Grace, Pilgrim et l’accident se retrouvent au second plan, Robert devient presque inexistant. Je n’ai pas aimé ça, on revenait à une histoire plutôt commune même si bien traitée.


Avec un peu de recul, je me suis rendue compte que même si je peux dire ce qui a changé dans les vies des personnages et comment ils en sont venus là, je ne ressens rien à propos de tout ça. Je n’ai rien "vécu" avec eux, j’ai juste "observé" d’un œil neutre. Et pour un tel roman, où tout passe par les sentiments et les blessures de chacun, je trouve ça vraiment gênant.

La fin, beaucoup trop théâtrale à mon goût, ne m’a rien fait et la réconciliation entre la mère et la fille a été trop brutale pour moi. Ces deux scènes, entre autres, ont été difficilement compréhensibles et ne m’ont causé aucune émotion. Les exercices avec Pilgrim n’ont pas su me convaincre non plus, beaucoup de descriptions mais peu de ressenti.


Malgré ce que j’en dis, c’est un bon roman. Mais vu le potentiel, pour moi, c’est une déception.




 Publié le 12 juin 2012

mardi 25 juin 2013

Les filles de Mr Darcy, Elizabeth Aston


Vingt années après Orgueil et Préjugés, nous faisons la connaissance des cinq filles d’Elizabeth et Darcy. Alors que leurs parents sont en voyage à Constantinople, les demoiselles viennent passer quelques mois à Londres chez leur oncle Fitzwilliam. La découverte de la vie citadine, des plaisirs et des disgrâces qu’elle offre, associée au caractère fort différent de ces jeunes personnes, va mener à des aventures – et des amours – inattendues, dans un cadre particulièrement mondain, où de nombreux individus se côtoient. On retrouve avec plaisir certains personnages créés par Jane Austen.



Mon avis : 

En premier lieu le point positif (oui il n’y en a qu’un…). Ça se lit très bien et on en a envie de connaître le dénouement, c’est vraiment le gros point positif de ce roman et si il ne faisait pas référence à Orgueil et préjugés, roman que j’adore d’une auteur que j’adore, certains points négatifs ne seraient même pas mentionnés.


Je vais commencer par les remarques qui ne font pas référence à Orgueil et préjugés. Tout d’abord j’ai été très déçue par le caractère des filles Darcy, tout n’est que superficiel. Par exemple, le regard que Camilla porte sur le monde aurait pu être un délice mais finalement, j’ai eu l’impression de tout voir à travers une caméra et pas à travers une personne. Les liens entre les sœurs sont quasi inexistants et vu que l’histoire se centre sur Camilla, c’est très gênant pour s’attacher aux sœurs. Les hommes n’ont aucun charisme, ce qui est vraiment dommage car ils ont des caractères assez différents. J’ai eu du mal aussi avec les relations que nouent Camilla, je n’ai pas compris comment on pouvait parler d’amitié et d’intimité pour les quelques scènes passées à discuter, voire moins.

J’en viens à la façon dont l’auteure traite les événements, tout va beaucoup trop vite. A chaque scandale (et mon dieu, qu’est ce qu’il y en a), il est réglé beaucoup trop vite. Il en va de même pour les sentiments de Camilla, tout à coup POUFF elle réalise qu’elle est amoureuse, et ça deux fois. Ca n’a aucun naturel et ça n’est pas du tout convainquant. Idem quand Camilla revient de Paris, elle a vu trois rues et une auberge et ça y est elle est toute changée. Les conventions à respecter en société sont aussi peu crédibles, on dirait que l’auteure devait les caser mais que ça la dérangeait : elles sont souvent rappelées, jamais respectées et les personnages ne nous intègrent pas à l’univers. Les scènes qui ont pour centre les autres personnages que Camilla gâchent tout le suspens et le mystère de l’entourage des filles Darcy. Je passe sur les romances réglées un paragraphe…

L’auteure aborde le thème de l’homosexualité en peu de temps et sans vraiment y accorder l’attention que ça méritait. Si elle voulait en parler, autant qu’elle le fasse correctement.

La façon dont l’auteure a écrit me dérange sur un point en particulier : le langage. Comment peut-on mettre « incommodée » et « carrément » dans un même livre ? Le mieux est sûrement les jumelles qui mentionnent qu’on regarde leurs seins ou Camilla qui dit que sa sœur a déjà dû coucher.


J’en viens maintenant aux comparaisons avec Jane Austen (et j’ai dû me retenir pour ne pas en parler avant). Je ne m’attendais pas à trouver que ce roman est à l’égal d’Orgueil et préjugés mais je suis quand même clairement déçue. Les « clins d’œil » sont gros comme des maisons et franchement mal exploités (par exemple la fugue d’une fille qui risque de jeter le déshonneur sur la famille, mais on n’a pas l’impression que ce soit vraiment un scandale tant les réactions sont peu convaincantes). Les filles de Darcy ressemblent aux filles Bennet, sans la profondeur dans leur caractère. Elles ne sont déjà pas convaincantes alors si en plus elles donnent l’impression d’être une version fade de leurs ainées, ça ne peut pas fonctionner… Je n’ai pas retrouvé cette « naïveté » et ce regard « amusant » que les héroïnes de Jane Austen possèdent. Par naïveté, j’entends vis-à-vis des plaisirs charnels. J’ai trouvé vraiment gênantes les allusions au sexe dans un roman comme celui là, ça faisait vulgaire et déplacé. Les discussions à propos des héritiers m’ont semblé déplacés également, que l’époque ait changé et que les jeunes filles rêvent d’un mariage d’amour plutôt que d’un mariage arrangé d’accord, mais dans ce cas pourquoi faire comme si le rôle d’une femme se limitait à donner un fils à son mari.


Bon vous me direz que ce n’est pas un roman de Jane Austen. C’est vrai, mais certains personnages de l’auteure apparaissent dans ce roman et j’ai quelque chose à en dire. Tout d’abord Lydia, c’est peut être la seule qui reste en accord avec l’ancienne Lydia, les années ayant pu changer son bavardage incessant en propos blessant lancés avec précision. Lady Warren (Caroline Bingley) n’a plus rien de sa classe. Fitzwilliam est un imbécile, comment imaginer qu’il accepte le mariage d’une fille Darcy sans en discuter, qu’il s’emporte pour rien et s’indigne contre la personnalité des filles alors qu’il semblait apprécier Lizzie. Les quelques propos de Darcy dans des lettres ne rendent pas compte de la hauteur du personnage. D’ailleurs quand l’auteure dit qu’Alethea est une vraie Darcy, j’ai rigolé : elle a certes le cynisme (et encore on peut appeler ça de la franchise) mais aucune tenue. Les Gardiner sont les plus décevants, je n’ai rien retrouvé de la sensibilité et de l’esprit de Mrs Gardiner et le pire c’est quand le couple refuse de revoir les filles Darcy pour de simples rumeurs infondées. Une autre chose m’a choquée : comment Lizzie et Darcy ont pu éduquer leurs filles comme ça ?! Elles sont mal élevées et pour certaines totalement idiotes (valable pour Letitia et son pessimisme). Et comment imaginer que, connaissant les dangers des hommes pour les jeunes femmes frivoles et venant de la campagne, ils aient pu envoyer leurs gamines incontrôlables à Londres ? Pas vraiment convainquant là encore.


En bref, si ça avait été une romance de notre époque, ce roman aurait été très agréable. Malheureusement, l’auteure s’est imposé un cadre qui semble la forcer à sortir de son style, et cela rend l’ensemble peu convainquant. Le langage, les allusions au sexe et le manque de profondeur des personnages ne sont pas adaptés à cette époque et au roman de Jane Austen, et j’ai eu l’impression que les personnages et leur univers ne s’accordaient pas.


C’est ma première rencontre avec Milady Romance et la collection Pemberley. Cette collection m’intéresse pour l’aspect historique et je n’ai pas été conquise par ce roman. La romance historique, ça me fait rêver et là, rien. Mais vraiment rien du tout. Et cet aspect là est une déception de plus.




Publié le 24 mai 2012

dimanche 23 juin 2013

In My Mailbox (2)


In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque.

Comme vous allez le voir, je n'ai pas été très raisonnable cette semaine ^^


 


J'aime beaucoup Philippa Gregory et quand j'ai vu un de ses livres en occasion, je n'ai pas pu résister . Une femme simple et honnête me tentait alors quand je l'ai vu à moitié prix, je me suis lancée.






Petit passage en librairie pour trouver la BD des lapins crétins, pour faire plaisir à mon frère et parce que je le trouve drôles, mais je n'ai trouvé que le tome 3.





Et j'ai aussi pris un livre dont j'ai entendu beaucoup de bien : Pourquoi j'ai mangé mon père. Et puis je vais tenter la lecture d'un livre en anglais, vous le connaissez peut être mieux sous le nom du dessin animé Princesse Sarah.







 

 Et enfin, le gros craquage de la semaine a la forme d'ebooks, il s'agit de l'intégrale des tomes existants en VO. Je ne sais pas quand je lirai tout ça mais j'y ai jeté un coup d'oeil et ça a l'air d'être à mon niveau pour l'anglais.






mercredi 19 juin 2013

Le meurtre de Roger Ackroyd, Agatha Christie


Un soir, dans sa propriété de Fernly Park, l'industriel Roger Ackroyd se confie à son ami le Dr Sheppard. Le veuve qu'il envisageait d'épouser s'est suicidée pour échapper à un chantage. Dans une ultime lettre, elle lui révèle le nom de celui qui détient un terrible secret : un an plus tôt, elle a assassiné son mari.


Mon avis : 

Encore un récit dans lequel Hercule Poirot n'entre pas en scène immédiatement. D'ailleurs le point de vue est celui d'un personnage : le Dr Sheppard. J'ai bien aimé ce personnage, assez sympathique, qui a un regard assez critique sur le détective et ses méthodes. En effet, il ne comprend pas bien ce qu'il a de génial, il le trouve même ridicule (et il n'est pas le seul à penser cela au cours des différentes enquêtes de Poirot) et il pense que ses compétences sont surestimées. Et c'est vrai qu'Hercule Poirot est spécial et que ses questions n'ont apparemment aucun intérêt. Pourtant, comme d'habitude, il va résoudre l'affaire.



J'ai eu énormément de mal à y voir clair dans cette affaire. On ne manque pas de suspects et on a même un coupable tout désigné, mais vous vous doutez que ce serait trop simple si on arrêtait là. Comme souvent, chacun d'eux a son petit secret et pense que ce n'a rien à voir avec le crime ou qu'il serait suspecté si il le révélait. Poirot va réussir à percer tout le monde à jour pour finir par nous dévoiler l'identité du meurtrier. 




Ce que j'ai constaté avec Agatha Christie, et que je constate de nouveau dans ce roman, c'est que si la vérité triomphe toujours, on ne peut pas en dire autant de la justice. Il est arrivé que les meurtriers puissent décider de leur sort final, que le coupable s'en sorte sans affronter la justice ou que Poirot estime que le crime était "justifié". Je ne vous révélerai pas les titres mais sachez que jamais, vous ne serez frustré par une enquête non aboutie. Ici encore, tout est dit pour qu'on puisse en arriver aux mêmes conclusions que le détective mais comme d'habitude, je n'ai rien vu venir.



Et c'est parce que le final est vraiment excellent et que l'auteure a su nous donner tous les indices nécessaires sans rien révéler facilement que ce livre est un coup de coeur !



mardi 18 juin 2013

Club Kokeshi, Annelore Parot


Un nouveau type d’ouvrage chez les Kokeshi ! Sur près de 144 pages, activités, bricolages, tests, infos et surprises se succèdent dans ce gros recueil de loisirs créatifs ! Une vraie générosité de contenus, des objets à créer de qualité, trois sortes de papiers, des autocollants… un très bel objet pour un été totalement Kokeshi !



Merci beaucoup à Livraddict et aux éditions Milan qui m'ont permis de découvrir ce livre.



Mon avis :


J'ai été très surprise en recevant ce livre car il est étonnamment lourd et épais. En effet, il est vraiment très complet et de bonne qualité : toutes les parties à découper sont cartonnées et il y a du papier à motifs et à origami à la fin pour le bricolage.



 


Dans ce livre, vous trouverez des informations sur les kokeshi, on vous explique rapidement tout ce qu'il y a à savoir et il y a même un test pour savoir quelle kokeshi vous êtes. 







 
Ensuite, vous avez des consignes pour dessiner et plusieurs jeux. Si j'ai été assez déçue par les dessins qui ne permettent pas de faire grand chose (même si je reconnais que c'est très bien expliqué), la partie jeux est vraiment sympa. On y trouve du coloriage, des différences, un jeu d'intrus,... Il y a de quoi s'amuser.





Ma partie préférée est celle qui concerne le bricolage. Il y a vraiment de tout : des cartes à découper, des autocollants, des jeux et des pions, des origamis, des éventails, des accessoires pour les cheveux,... Bref, des choses à utiliser ou à fabriquer vous même. Et vous avez même le papier à la fin !









Il y a également des recettes de cuisine et j'ai hâte de les essayer :) Et enfin, on trouve du vocabulaire, des informations sur le Japon,...







 
En découvrant ce livre, je suis retombée en enfance et c'est avec grand plaisir qu'on se prend au jeu et qu'on s'amuse à bricoler. Car c'est vraiment le point fort de ce livre, il nous offre plusieurs activités de création tout en nous procurant le matériel nécessaire. Les explications sont très claires et il y en a pour tous les goûts. Je n'ai pas encore eu le temps de tout essayer mais c'est au programme de cet été ! 


 

J'ai aussi un faible pour tous les petits autocollants car j'adore le style de dessin utilisé dans le livre.






dimanche 16 juin 2013

In My Mailbox (1)



In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque.





Lors du dernier Masse Critique de Babelio, je n'avais sélectionné qu'un livre car je le voulais vraiment. J'ai donc été très heureuse quand j'ai appris que j'allais le recevoir. Je suis déjà en train de le lire.











Grâce à Galleane, j'ai découvert que cinq titres de la collection R en numérique étaient en promotion, j'ai donc craqué pour deux livres qui me faisaient envie tant j'en ai entendu parler : Night School et Kaleb.







 
Dans l'une de ses dernières vidéo de Meli parlait de livres qu'elle avait adoré et parmi eux Le manoir et Druide. Il faut dire que celui là me tentait déjà depuis longtemps mais aussi que Meli a toujours d'excellents conseils en matière de lecture.

En parlant d'elle, elle organise actuellement un super concours alors n'hésitez pas à aller voir ça de plus près !







En ce moment, je travaille avec des élèves sur L'enfant océan. C'est vraiment une très jolie histoire et elle est écrite de manière assez originale, ça me plait vraiment beaucoup. C'est pourquoi j'ai décidé de me l'acheter.







samedi 15 juin 2013

Vampire et déboussolée (Queen Betsy, tome 9), MaryJanice Davidson


Je n’aurais jamais pensé que vivre en centre-ville serait aussi galère. C’est encore la faute de Satan, cette garce ! Elle m’a promis que je découvrirais les mystères du Livre des Morts sans devenir folle. Sauf qu’il y a une condition... Ma demi- sœur, Laura, et moi devons d’abord nous rendre en enfer afin de lui rendre visite et de faire par la même occasion un petit voyage dans le temps. Ça pourrait être sympa si nous ne risquions pas de chambouler le cours de l’histoire.



Mon avis :
 
Je dis toujours qu'il ne faut pas lire les aventures de Queen Betsy pour l'intrigue qui est toujours très superficielle. Mais dans ce tome, on a quelque chose qui tient très bien la route. Je ne peux pas vous en dire plus mais il faut se creuser, un peu (ça reste Betsy ^^), les méninges pour suivre ce qui se passe.



Ce tome implique Laura et Betsy qu'on suit dans une aventure très spéciale qui amène beaucoup de questions pour la suite. L'histoire est bien construite, elle nous en apprend sur Sainclair et Tina de manière assez progressive. On découvre donc des choses au fur et à mesure, assez pour qu'on se demande ce qui va se passer ensuite. Bref, une fois la lecture commencée, difficile de s'arrêter.

Sainclair est encore assez absent dans ce tome et je ne le regrette pas car cela réduit le nombre de scènes de sexe (j'espère que ça durer) et Betsy est obligée d'être plus active dans l'histoire. Même si elle reste fidèle à elle-même et à son côté superficiel, elle prend aussi des décisions sérieuses et réfléchies quand il le faut. 
Ce tome est l'occasion de voir évoluer Laura et j'en suis très contente car c'est un personnage très intéressant qui a un vrai potentiel. 


La chronique n'est pas très longue mais je voudrais éviter de vous spoiler. Sachez surtout que c'est vraiment une très bonne lecture et que l'auteure a su faire évoluer sa série sans s'éloigner de son style original. Et l'épilogue est vraiment ... intéressant ;) 






 Publié le 8 juin 2013

mercredi 12 juin 2013

Autant en emporte le vent, Margaret Mitchell

Je ne ferai pas de résumé pour éviter de révéler des choses à ceux qui ne connaîtraient ni le roman, ni le film. Pour ceux qui connaissent le film, le roman permet de découvrir de nouveaux personnages ou de mieux connaître les autres et d’approfondir certains aspects.



Mon avis : 

J’ai vu le film plusieurs fois sans jamais m’en lasser donc quand je suis tombée sur le roman en librairie, je n’ai pas hésité une seule seconde. J’ai été très surprise par l’écriture, je m’attendais à quelque chose d’assez lourd (attention, ce n’est pas forcément un reproche et c’est parfois même ce qui fait toute la beauté de l’écriture) mais en fait, pas du tout ! Et malgré une écriture assez légère, je ne qualifierais pas le style de l’auteur de simpliste. Ce fut une lecture vraiment agréable, bien plus que ce à quoi je m’étais attendue. 


Margaret Mitchell a su recréer un univers bien réel et je me suis retrouvée dans le Sud, au milieu des robes à crinolines, des nœuds et des rubans mais aussi au milieu d’une guerre qui a tout chamboulé. Tout dans ce roman reflète l’époque où évoluent les personnages. Jamais je n’ai eu l’impression que quelque chose était déplacé. Il arrive parfois dans certains romans qu’un élément de langage, de décor ou de narration vienne trahir l’époque à laquelle vit l’auteur mais ici pas du tout. 

Et je dois dire que même si cet aspect est discutable, les nègres donnent l’impression qu'ils sont très bien traités et que ceux qui quittent nos héros ne sont que des ingrats. Je pense que c’était l’avis des gens du Sud et je remercie l’auteur d’avoir donné ce point de vue là plutôt que de nous donner des leçons de morale. Je n’aime pas l’esclavage, même si les maîtres sont "bons", mais après tout ce n’est pas notre avis qui importe ici mais celui des personnages du roman. 


Parlons maintenant des héros du roman et surtout, du terrible couple Scarlett O’Hara et Rhett Butler. C’est le genre que j’adore, toujours à se chercher et à se lancer des piques et leurs joutes verbales sont un vrai plaisir. Scarlett est un personnage haut en couleur : jeune fille gâtée, elle est amusante ; dans l’adversité elle est admirable ; il n’y qu’à la fin qu’elle me déçoit car elle devient capricieuse et pleurnicharde, et là elle est énervante. Toutefois la scène finale laisse deviner le retour d’une Scarlett combative et à 28 ans, on s’imagine qu’elle va pouvoir encore en vivre des choses ! Ses états d’âmes sont plus développés que dans le film et on comprend mieux l’évolution du personnage. Rhett, c’est l’homme de mes rêves ( :P ) : beau, ténébreux, canaille, bref un mauvais garçon et j’aime les mauvais garçons. Il y a tout de même bien plus que ça chez cet homme et même si on nous le laisse entrevoir, ce n’est qu’à la fin qu’il se révèle complètement et il est trop tard… 


La grande surprise de ce roman (par rapport au film), c’est le couple Ashley / Mélanie. J’ai beaucoup mieux compris les tourments d’Ashley et je l’ai plains au lieu de vouloir lui coller des baffes. Mélanie qui était limite une potiche sans cervelle dans le film devient une femme véritablement admirable. Elle voit le bon en tout le monde parce qu’elle choisit de le faire, et pas parce qu’elle est idiote. Elle peut également se montrer d’un courage surprenant : la scène avec le yankee à Tara, le feu dans la cuisine ou son acharnement à soutenir Scarlett quoiqu’il arrive en sont des exemples. A la fin du roman, elle était même devenue mon personnage préféré. 


Les autres personnages ne sont pas en reste et les esclaves sont sûrement un des éléments sans lequel le roman ne serait pas aussi bon. Ils ont des personnalités fortes et c’est sur eux que se reposent les personnages principaux. Les dames d’Atlanta sont elles aussi des femmes de caractères qui ne se limitent pas à être de vieilles commères. Ces personnages ont tellement de substance qu’on les croirait sortis de la réalité. 


Au final, l’histoire est assez simple mais l’alliance d’une époque et de personnages géniaux la rende magnifique. On passe d’une époque d’insouciance à une époque difficile (la guerre) suivie d’une époque d’occupation pour finir par une situation qui s’inverse sans jamais ressentir de lenteur dans l’histoire. Le roman se passe sur 12 années mais on ne les voit pas passer. La fin n’en est pas vraiment une et il existe d’ailleurs deux suites (que j’ai commandées pour voir ce que ça donnait même si je n’en attends pas grand chose). Cette fin a d’ailleurs laissé insatisfaits beaucoup de gens mais je pense que ça ne pouvait pas finir autrement : pour moi la fin des péripéties de Scarlett n’arrivera qu’à sa mort car la voir devenir une femme rangée avec mari/enfants serait limite une insulte au personnage. 


Bref, ce roman réunit tout ce que je pourrais en attendre : des personnages principaux et secondaires avec de vraies personnalités, un décor et des attitudes qui nous font revivre une autre époque, une écriture agréable et une histoire intéressante. C’est vraiment un très gros coup de cœur.




Publié le 29 mai 2012

mardi 11 juin 2013

Alliance fatale (L’Ancienne République, tome 1), Sean Williams


An -3500. Tassaa Bareesh, la matriarche du cartel du crime hutt, organise une mystérieuse vente aux enchères. Des représentants de la République et de l’Empire s’y pressent, ainsi que des invités incognito plutôt disparates parmi lesquels : un Padawan, une ancienne de l’Escouade républicaine Blackstar, un contrebandier et un énigmatique Mandalorien. Par-dessus le marché, l’émissaire de la République n’est pas celui qu’il prétend être et la délégation impériale compte une impitoyable Apprentie Sith dans ses rangs. Aucun de ces protagonistes n’a réellement l’intention de participer aux enchères. Tous projettent de voler le butin : deux morceaux de métal fondu d’un vaisseau qui proviendrait d’un monde inconnu, riche de ressources insoupçonnées. Mais ce trésor se révèle potentiellement mortel. Aussi, Sith et Jedi, Empire et République, devront accomplir l’impensable : s’allier pour vaincre une menace capable de détruire la galaxie…



Mon avis :

Le livre est très long mais ne souffre d’aucun temps mort, les évènements s’enchaînent : on a des batailles, des duels, de la diplomatie, des moments de suspens mais aussi de réflexion. Je ne me suis jamais ennuyée et je voulais connaître la suite de l’histoire. Rien n’est exagéré et c’est une des choses que j’apprécie beaucoup car dans ces romans, certains auteurs ont tendance à partir dans de grands délires sous prétexte qu’il y a la Force et qu’on est dans un univers de haute technologie. Certes, les ennemis sont assez originaux mais on reste dans le domaine du crédible.


L’histoire se déroule alors que l’Empire et la République ont signé une trêve mais tout peut basculer car une nouvelle planète apparemment pleine de richesses attise toutes les convoitises. Les Jedi et les Sith se trouve mêlés à l’histoire, ce qui mène à un bazar pas possible : chacun a son propre objectif et essaie de passer devant les autres. On a également un soldat, un agent double, un contrebandier, un mandalorien, … Ce grand nombre de personnages n’est pas gênant car ils ont tous un vrai rôle dans l’histoire. Chacun trouve donc sa place dans cette intrigue à travers sa propre expérience personnelle, des liens se tissent entre eux et on peut donc facilement s’intéresser à ce qui va leur arriver. Ils ont tous un charisme particulier et je pense que chaque lecteur peut avoir son préféré. Cette impression est renforcée par l’absence de jugement de l’auteur sur les Sith et les Jedi. En effet, on les voit à travers leurs yeux mais aussi à travers les yeux de l’autre camp, ce qui rend les comportements des uns et des autres équilibrés (les Jedi je sont pas des niais aveuglés et les Sith ne sont pas simplement des gros vilains pas beaux). La présence des autres personnages, tels que l’agent et le soldat qui se cherchent un but ou le contrebandier et le mandalorien manipulant les autres, apportent du piquant à l’intrigue.


Satele Shan
L’histoire en regroupe plusieurs selon ce que cherche chaque personnage et globalement, j’ai aimé suivre chacune de ses intrigues. J’ai juste été étonnée et déçue de la fin de la recherche de Lema Xandret : c’est un personnage qui promettait beaucoup car on n’en savait pas beaucoup sur elle mais le peu qu’on connaissait de son passé laissait imaginer une personne à fort caractère. Je ne vous en révèle pas plus mais j’ai trouvé que c’était une espèce d’énigme que l’auteur n’avait pas vraiment voulu résoudre. La fin, de manière générale, est assez surprenante mais très sympathique, même si la mort d’un des personnages est assez ridicule car très vite expédiée. Ce que j’en retiens, c’est que malgré tous les évènements produits, la vie continue pour tous les personnages, quelque soit la voie qu’ils suivent. 



La présence du Grand Maître Jedi Satele Shan donne de l’importance aux évènements, et il est toujours agréable qu’un nom connu apparaisse dans un roman. On a ainsi l’impression qu’il se passe quelque chose qui compte pour l’Histoire de l’univers.




Publié le 3 avril 2013