Dernières chroniques

Dernières chroniques publiées


samedi 31 janvier 2015

Succombe qui doit, Antoine Ozanam & Rica


Sale temps sur la casse auto Marchado. Quatre jeunes malfrats en fuite après un braquage qui a dégénéré, dont l’un grièvement blessé, s’y sont réfugiés lors d’une nuit de déluge. Depuis, ils y séquestrent José, le patron des lieux, un costaud taciturne, misanthrope et revenu de tout. Comment échapper aux recherches policières ? Sauver le blessé ? Et, surtout, livrer le butin du braquage à son commanditaire, le sinistre La Villette ?
En l’espace de quelques heures grinçantes se noue un huis clos d’une intensité exceptionnelle, ponctué de flash-back qui font tomber les masques et dévoilent les ressorts secrets de cette histoire poisseuse et tragique à souhait : sous le nom de Laser Jo, José Marchado fut autrefois un boxeur fameux et doit au même La Villette le naufrage de sa vie dévastée. L’heure est venue de solder les comptes…



Mon avis :

Je suis tombée par hasard sur cette BD et je me suis lancée dans la lecture par curiosité.


Je ne suis pas très emballée par les dessins : les traits sont trop grossiers à mon goût. J'aime peu ce style mais il faut reconnaître que ça reste quand même très lisible, on identifie facilement les personnages, les lieux et ce qu'il se passe. En revanche, l'ambiance est parfaitement retranscrite par les dessins : que ce soit l'angoisse, la douleur ou la satisfaction, on le ressent très bien.


J'ai aimé l'histoire, l'intrigue est bien construite et on ne voit rien venir. Chaque personnage a une personnalité et une histoire propres et quand quelque chose tourne mal, les caractères se révèlent. Certains vécus se mêlent et c'est très bien fait. Le rythme de l'histoire est très bon, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'apprécie aussi le fait que ce soit un one-shot, l'histoire se suffit à elle même et il n'est pas nécessaire d'avoir une suite.



mercredi 28 janvier 2015

Pink Tea Time Club (épisode 1 & 2), Cécile Guillot


Lottie est une jeune Londonienne bien sous tous rapports, même si elle préfère s’informer des dernières modes plutôt que d’apprendre les convenances d’une future femme à marier. Cependant, lorsque des engeances monstrueuses sorties tout droit d’une dimension parallèle s’attaquent à elle au cours d’une promenade, la lady saute sur l’occasion de chambouler son quotidien. 
Mise au parfum par Mr Rabbit, un jeune horloger garant de la fermeture de ces portails, Lottie décide de partir à l’aventure. Dans son empressement passionné, elle embrigade sa sœur et sa meilleure amie avec lesquelles elle forme désormais le Pink Tea Time Club. Un groupe de lecture, en apparences, où l’on parle monstres, créatures fantastiques, royaumes féériques et autres mondes. Pour la soif de découverte, pour sauver Londres mais surtout, pour passer le temps. 
En toute bienséance, cela va de soi…



Mon avis :

Cette chronique concerne les épisodes 1 et 2, que j’ai lus d’une traite. Il me semble que le troisième est sorti, je le lirai avec plaisir.


J’ai lu ce livre il y a à peine une semaine et je ne me souviens même plus des prénoms des différents personnages. Je sais qu’il y a un horloger, l’héroïne, sa sœur et sa meilleure amie. Vous voyez donc à quel point j’ai été marquée par ceux-ci… Ils ne sont pas inintéressants mais ils sont plus un « rôle » qu’une personnalité. On a donc : la jeune fille capricieuse un peu rebelle (dans le sens où elle refuse de se voir comme une future épouse), la femme mariée rangée et raisonnable qui voudrait bien le rester mais qui doit protéger la première qui fait souvent n’importe quoi, l’homme qui n’a pas confiance en lui mais qui a un rôle hyper important et enfin, une jeune fille dont le rôle n’est pas forcément évident mais qui évite de rester entre les deux sœurs et qui semble être au courant de beaucoup de choses, donc c’est celle qu’on pourrait appeler l’informatrice du groupe. J’ai quand même beaucoup aimé ces personnages parce que je les ai trouvés amusants : entre la gamine pourrie gâtée et la sœur sérieuse qui n’hésite pas à agir en guerrière, avec en prime le mec qui a l’air complètement dépassé par sa vie, il y a de quoi sourire.


En revanche, l’histoire va beaucoup trop vite à mon goût. Puisqu’on est sur des épisodes, on aurait pu attendre un peu plus de deux pages avant de voir arriver tout l’univers et les explications ultra rapides qui l’accompagnent. Surtout qu’il suffit de peu pour que l’horloger lâche les informations. Je n’ai pas retenu grand-chose mais j’ai aimé les références du récit à un autre plus connu (les montres, le personnage en retard, le chien disparu dans la faille) et enchaînement des événements. C’est amusant et sympa à lire mais ce n’est pas non plus la lecture la plus captivante que j’ai connue. J’en garde un souvenir confus mais un bon souvenir.



dimanche 25 janvier 2015

Un parfum d'herbe coupée, Nicolas Delesalle


Par petites touches qui sont autant d’instantanés de vie, Kolia convoque les figures, les mots, les paysages qui ont compté : la route des vacances, les filles, Totor le paysan aux cèpes et la maison de famille, des livres, quelques sauterelles, Raspoutine le berger allemand… Des petits riens qui seront tout.



Merci beaucoup à Babelio de m'avoir permis de découvrir le premier roman de la collection Préludes.



Mon avis :

Ce livre est une collection de souvenirs, de ce qu'on retrouve dans sa mémoire quand on prend le temps de s'y plonger. Une impression de chaos s'en dégage car quand le narrateur raconte un souvenir, il digresse et part sur un autre sujet qui s'y rattache avant d'y revenir. Ce sont parfois des moments importants, parfois des événements anodins qui nous ont marqués sans qu'on sache vraiment pourquoi. Et c'est exactement de cette manière que fonctionne la mémoire : ce n'est pas bien rangé et prêt à être raconté, c'est un grand bazar dans lequel il faut voir clair pour le rapporter aux autres. C'est comme ça qu'est écrit ce livre, c'est un bazar ordonné qui permet au lecteur d'être plongé dans les souvenirs d'un autre. Je suis sortie de cette lecture avec l'impression que j'avais partagé un morceau de la vie d'une autre personne.


C'est bien raconté mais c'est aussi bien écrit : il y a une certaine poésie dans le récit, que ce soit pour le premier baiser ou pour d'autres plaisirs plus solitaires, c'est toujours dit d'une belle manière. C'est très plaisant à lire et il y a des émotions : certains événements sont beaux et d'autres sont très touchants. Je n'ai pas été jusqu'à avoir les larmes aux yeux mais j'ai ressenti ce que le narrateur vivait à ces moments là.


D'habitude, j'ai du mal avec les histoires qui n'ont aucun enjeu, qui ne mènent nulle part en particulier mais là, ça ne m'a posé aucun problème car j'ai simplement pris du plaisir à découvrir une tranche de vie. 



In My Mailbox (66)



In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog  Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque.




Voilà les acquisitions de la semaine. Je trouve de moins de moins mon bonheur chez Milady mais il y a quand même quelques titres qui me font envie comme Le livre et l'épée. J'avais déjà repéré L'âme de l'empereur précédemment et j'ai finalement craqué dessus. Et encore un livre sur Napoléon.


Permis de mordre (Les vampires de Chicago, tome 7), Chloé Neill


Dans une ville pleine de vampires, le mal ne dort jamais.

Ça a commencé avec deux... Deux solitaires disparus sans laisser de trace. Quelqu'un vise les vampires de Chicago, et n'importe qui pourrait être le prochain. Avec leur maison en péril, Merit et son Maître, le vampire vieux de plusieurs siècles Ethan Sullivan, doivent courir pour empêcher les disparitions. Mais alors qu'ils démêlent un réseau d'alliances secrètes et de maux anciens, ils réalisent que leur ennemi est plus familier et plus puissant, que ce qu'ils auraient pu imaginer.



Mon avis :

Il s'agit du septième tome de la série et ce sera le dernier pour moi, pour plusieurs raisons que je vais vous exposer.


Ce qui m'avait gênée dans les derniers tomes, c'était la polyvalence de Merit. Ça ne s'arrange pas ici : Merit est encore l'élément indispensable chez les surnaturels de Chicago et elle est meilleure que n'importe qui. Elle a de nombreux rôles mais aucun n'est vraiment exploité, ce qui ne fait que renforcer mon idée qu'elle en a beaucoup trop. Elle est sentinelle mais ne fait rien de plus que les gardes, ça sert juste à la libérer de toute obligation de "service" et ça lui permet d'aller et venir comme elle le veut. Elle a préparé une thèse et a fait de la danse classique, ce qui nous est rappelé plusieurs fois alors que ça n'a finalement aucune importance, hormis pour justifier qu'elle sait marcher en équilibre sur des rochers. Elle est présidente du comité des fêtes mais ne gère as l'organisation de la réception et part en plein milieu. Elle est membre de la Garde Rouge mais c'est juste pour obtenir des informations et là encore, elle n'a pas vraiment de contraintes. J'en oublie certainement mais tout cela contribue à faire de Merit une sur-héroïne qui ne laisse aucune place aux autres.


Non seulement, Merit fait tout ou presque toute seule mais en plus, les autres la félicitent et lui attribuent un mérite qu'elle n'a pas : elle énonce des évidences et tout le monde applaudit... et elle se donne un genre dans les discussions. Sauf que les discours sont tellement plats que j'ai pas compris d'où venait sa fierté dans son attitude. Et en parlant de platitude, il y a la relation Ethan & Merit : elle manque clairement de piquant et de complicité, je la trouve vraiment très fade. Leur télépathie, par exemple, est utilisée pour des conversations ridicules, pour des choses que l'un devrait savoir de l'autre ou lire dans son langage corporel. Même la présence de Lacey n'y change rien, ça ne fait que prouver qu'Ethan ne peut plus rien faire sans Merit, même pas répondre à son ex... Il a perdu tout charisme depuis qu'ils sont en couple.
Les autres personnages sont trop peu présents : les gardes restent dans leur salle, Catcher et le grand-père de Merit restent dans leur bureau,... Et aucun nouveau personnage ne vient ajouter quelque chose à l'histoire, ceux qui arrivent ont une si petite place qu'ils sont insignifiants. Il manque également des moments "entre filles" avec Mallory qui rendraient Merit moins toute puissante en lui donnant une dimension plus futile et qui apporteraient un peu de souffle à l'intrigue.


J'en viens justement à l'intrigue. Globalement, l'idée est intéressante mais elle est mal mise en oeuvre. Déjà, il y a opposition entre l'importance donnée aux meurtres dans la narration et dans les dialogues : c'est décrit comme grave, les personnages agissent comme si ça l'était mais en même temps, ils disent que ça ne l'est pas. On sait donc dès la première disparition que c'est important et il n'y a donc aucune montée en intensité dans l'intrigue. Et bien évidemment, Merit a déjà son idée sur le coupable et elle s'y tient bêtement, ce qui casse complètement l'enquête car il n'y a aucune vraie raison de croire qu'elle a raison hormis que "c'est un méchant". Ça en devient ridicule parce que le lecteur subit l'acharnement sur un personnage peu présent et sans charisme :  les quelques interactions entre lui et Merit sont incroyablement plates et sans saveur, c'est hyper décevant. Et si l'identité du coupable et ses motivations sont intéressantes, il fait des révélations qui cassent tout et le décrédibilisent totalement ! De même générale, c'est très naïf dans les comportements et les histoires, ce qui est dommage car il y a de bonnes idées.


Quand j'ai commencé la série, j'aimais beaucoup l'aspect politique mais là, il n'y a aucune pression sur les personnages, tout se réglant trop rapidement et trop facilement. De plus, les adversaires de la maison Cadogan sont aussi peu convaincants et impressionnants que le sont la nouvelle maire et ses "sbires", c'est à dire qu'ils sont ridicules et ne nous inquiètent pas une seule seconde. Idem pour la relation Ethan & Merit qui aurait pu être mise à mal par un long mensonge ou non-dit de celle-ci à propos de la Garde Rouge, avec ce que ça implique de moments de stress, de questionnements et de peur d'être découverte. Mais le secret est très vite dévoilé et il y a donc suppression de la seule contrainte qui pesait encore sur Merit. Que ce soit pour l'héroïne ou la maison Cadogan, on ne s'inquiète pas et donc, on s'ennuie.


Bref, une grosse impression de superficiel se dégage de ce tome : des personnages écrasés par une héroïne polyvalente sans réel charisme, une intrigue mal exploitée et des dialogues trop plats.



samedi 24 janvier 2015

Marina, Carlos Ruiz Zafon


Dans la Barcelone des années 1980, Oscar, quinze ans, a l'habitude de fuir le pensionnat où il est interne. Au cours de l'une de ses escapades, il fait la connaissance de Marina. Fascinée par l'énigme d'une tombe anonyme, Marina entraîne son jeune compagnon dans un cimetière oublié de tous. Qui est la femme venant s'y recueillir ? Et que signifie le papillon noir qui surplombe la pierre tombale ? S'égarant dans les entrailles d'une terrifiante cité souterraine, s'enfonçant dans les coulisses d'un inquiétant théâtre désaffecté, Oscar et Marina réveillent les protagonistes d'une tragédie vieille de plusieurs décennies.



Mon avis :

Marina est un livre choisi au hasard parmi les titres de Zafon parce que je voulais découvrir l'auteur. La couverture est magnifique et fidèle à l'atmosphère du roman : elle dégage une impression de mystère et de regret/tristesse que j'ai ressenti durant ma lecture.

J'ai adoré l'histoire, qui se situe à deux niveaux : celle des personnages principaux (Oscar et Marina) mais aussi celle après laquelle ils courent, celle du papillon noir aux ailes déployées (j'en parle ainsi pour ne rien spoiler). J'ai compris certaines choses au fur et à mesure et j'ai vu la fin arriver, mais ça n'a rien enlevé à l'intensité des événements. Je ne me suis jamais ennuyée lors de ma lecture, il y a toujours des choses découvertes et de nouvelles questions qui se posent, nous entraînant à la suite d'Oscar.

J'ai adoré Oscar, c'est un personnage très attachant et c'est un plaisir de vivre toute cette aventure avec lui. Son affection pour Marina et German est communicative, je les ai beaucoup aimés. Les passages qui les concernent sont aussi intéressants que ceux qui nous renseignent sur l'énigme du papillon. En parlant de ça, cette histoire donne une vraie profondeur au récit car elle implique un groupe d'adultes et l'expérience qu'ils ont en commun. Celle ci contient une dimension d'horreur, je n'en ai pas l'habitude mais j'ai apprécié, ça amène même quelques questions sur la vie et la Nature. Quand on connaît les personnages qui entourent Oscar au couvent, on comprend qu'il sortira transformé de son aventure et qu'il ne pourra pas la partager tant elle et extraordinaire.

J'ai été transportée, étonnée et très touchée lors de cette lecture (au point d'en avoir les larmes aux yeux). C'est très bien écrit et très fort, j'ai adoré.




Publié le 4 octobre 2012

Je vais bien, ne t'en fais pas , Olivier Adam


Une autre lettre de Loïc. Elles sont rares. Quelques phrases griffonnées sur un papier. Il va bien. Il n'a pas pardonné. Il ne rentrera pas. Il l'aime. Rien d'autre. Rien sur son départ précipité. Deux ans déjà qu'il est parti. Peu après que Claire a obtenu son bac. A son retour de vacances, il n'était plus là. Son frère avait disparu, sans raison. Sans un mot d'explication. Claire croit du bout des lèvres à une dispute entre Loïc et son père. Demain, elle quittera son poste de caissière au supermarché et se rendra à Portbail. C'est de là-bas que la lettre a été postée. Claire dispose d'une semaine de congé pour retrouver Loïc. Lui parler. Comprendre.



Mon avis :

Je voulais absolument lire ce livre pour retrouver ce que j’avais ressenti en voyant le film. L’histoire n’a rien d’extraordinaire, on suit la vie assez banale d’une jeune fille, Claire, dont le frère, Loïc, a disparu. On comprend bien vite que sans lui, Claire est perdue et on s’interroge sur cette disparition.


Le roman met bien en relief le vide créé par le départ de Loïc mais ça s’arrête là. Je crois honnêtement que si je n’avais pas vu le film et déjà compris une partie des choses, je n’aurais jamais pu finir ce livre (pourtant très court). C’est vraiment la seule chose appréciable dans ce livre, c’est qu’il permet de renforcer ce que le film m’avait déjà fait comprendre. Et le pire c’est que je ne peux pas vous dire ce que c’est car ça vous révèlerait tout… Bref, si je ne connaissais pas déjà l’histoire, je n’aurais eu le courage de lire le livre pour en arriver à la compréhension que j’avais déjà par le film.


Sans rien vous révéler, je peux vous dire que Claire est inutile et pathétique. Sa vie et elle-même sont d’un tel ennui que j’en étais arrivée à avoir pitié d’elle et ses multiples références à son enfance et son adolescence ne font qu’empirer cette impression. Les personnages secondaires sont tout aussi peu intéressants.

Pour ce qui est de l’écriture, c’est assez rapide à lire mais assez inégal dans le sens où on alterne des phrases hyper courtes et des phrases si longues qu’une fois arrivée à la fin, j’avais oublié le début. Les références au sexe sont crues et inutiles : elles sont trop courtes pour être intéressantes et donnent l’impression d’être là pour choquer, mais ça ne m’a laissé qu’une impression de ridicule.


Je n’ai donc pas du tout apprécié cette lecture et c’est le film qui m’a donné le courage de terminer le livre ! Si cette histoire vous intéresse, regardez plutôt le film, il est bien plus touchant.




Publié le 14 novembre 2012

jeudi 22 janvier 2015

Joséphine impératrice, tome 1, Yumiko Igarashi & Kaoru Ochiai


XVIIIe siècle sur l’île de la Martinique, la jeune Rose Tascher de la Pagerie grandit entourée d’une famille aimante. Jeune fille issue de la noblesse, elle vit librement et simplement, bien loin des conventions et du faste de la vie parisienne. En 1779, à 16 ans, elle est mariée au vicomte de Beauharnais. Commence alors pour la jeune fille un dur apprentissage de la vie, entre un mari volage qui la délaisse et l’isolement dans un pays qu’elle ne connaît pas, la jeune femme s’endurcit sans jamais se départir de la bonté et de la générosité qui la caractérise. Elle va bientôt reconquérir sa liberté et son indépendance, mais en attendant, les prémices de la Révolution grondent déjà dans Paris...



Mon avis :

Depuis quelques temps, je m’intéresse à tout ce qui touche à Napoléon. J’ai donc craqué sur les tomes 1 et 2 de ce manga trouvés en occasion. 


Ce premier tome raconte l’enfance de Joséphine en Martinique, plus connue à ce moment là sous le nom de Rose, et son arrivée en France. Je ne me suis pas assez renseignée sur sa vie pour juger de la véracité de tout ce qui est raconté mais j’ai trouvé l’histoire plutôt bien construite : on découvre Rose, son caractère, sa famille, les mœurs de l’époque à travers quelques événements marquants (après vérification, ça me semble correct historiquement). L’histoire est racontée par le compagnon de Rose, son domestique, qui la suit partout. C’est un garçon attachant, j’ai aimé voir Rose à travers son regard car elle y apparait comme une fille adorée mais il ne la considère pas aveuglément. C’est une jeune fille très douce qui subira les méchancetés des autres et devra changer pour s’adapter au monde.  J’ai quand même un peu peur de ce « changement » car pour coïncider avec ce qu’elle deviendra, il va falloir qu’elle effectue un sacré virage… 


Les autres personnages sont peu marquants sauf peut-être la maîtresse du mari de Rose car elle cache bien son jeu. En ce qui concerne les dessins, je les aime assez. Ils ont un style qui me fait penser à Candy pour les personnages mais les lieux sont assez bien dessinés (en rédigeant la chronique, je découvre que Yumiko Igarashi est l'auteure de Georgie et de Candy, ce qui explique les dessins). En revanche, je n’ai pas aimé du tout les dessins des yeux : dans les expressions les plus intenses, on dirait tout simplement qu’ils n’ont pas été dessinés et qu’on a mis un gribouillis à la place, c’est très moche. Le dessin est très enfantin et si c’est globalement assez joli, c’est en décalage total avec le sujet dont ça parle. 



dimanche 18 janvier 2015

In My Mailbox (64) & (65)



In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog  Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque.




J'ai reçu cette BD lors de la dernière opération Mqsse Critique de Babelio, ça a l'air pas mal et je vous en parle bientôt.


Ça fait plusieurs fois que je passe devant le livre sur Jean Jaurès et j'ai finalement craqué. Et pour Les souvenirs, j'ai entendu parler du film dans une émission et ça m'a donné en vie de découvrir l'histoire.


samedi 17 janvier 2015

Vauriens, Timothy Zahn


Le plus gros casse de tous les temps : vous avez dit « mission impossible » ? Pas pour Han Solo et son équipe !



Mon avis :

J'aime énormément l'univers de Star Wars toutes époques confondues, mais il est agréable de se simplifier la vie en lisant un roman qui se comprend parfaitement dès qu'on a vu l'épisode IV. J'ai retrouvé Han, Chewie et Lando avec plaisir mais aussi d'autres personnages qui apparaissent régulièrement par la suite dans l'univers étendu et d'autres dont je n'avais jamais entendu parler. J'en tairai les noms mais j'ai été très surprise et très contente de les voir dans ce roman. Chaque personnage a son rôle à tenir et une histoire personnelle qui rend chacun très intéressant à suivre. Vu leur nombre, on ne peut pas passer tout le temps qu'on voudrait avec chaque personnage : il y en a que j'aurais aimé mieux connaître et c'est franchement la seule chose que je pourrais reprocher à ce livre, bien que sachant que vus leurs professions, ce ne sont pas des gens qui vont se dévoiler facilement.


Au niveau de l'histoire, il n'y a rien de négatif à dire :  le casse se prépare rapidement mais pas trop, des embûches se dressent au fur et à mesure mais elles sont gérées et sont assez surprenantes pour nous tenir en haleine jusqu'au bout. Et même si Han est le chef de ce petit groupe, les rôles sont répartis de manière équitable et cela donne la bonne impression qu'en retirant en seul personnage, rien ne pourrait fonctionner. Mais ce ne sont pas les seuls personnages qui sont bien travaillés, les ennemis le sont aussi. Il y a une réelle complexité dans les personnalités et les relations, mais aussi dans les différentes intrigues qui s'imbriquent. Quand on parle de grandes organisations criminelles, on imagine difficilement que ce sont des abrutis à leurs têtes mais ici, même des sous fifres ont assez d'esprit pour comprendre les choses et prendre des initiatives. On est loin des ennemis bêtes et méchants qu'on voit trop souvent. Et puis cette histoire s'intègre vraiment dans l'univers Star Wars, avec des références à d'autres personnages, d'autres conflits et dans l'histoire de manière générale.


Ce qui m'a frappée, c'est le niveau de détails dans les descriptions. C'est précis mais jamais inutile puisque ça permet de se représenter les différents lieux et installations. C'est très bien écrit et je l'ai dévoré, tant j'avais envie de connaître la suite et tant c'est fluide.

La fin est tout simplement géniale, autant celle du casse que celle du livre en lui même. Ça a été une grosse surprise dans les deux cas et même si je me suis rapidement doutée qu'un des personnages cachait quelque chose, je n'aurais jamais pu imaginer ça.


Dans ce roman, tant au niveau de l'histoire (intéressante) que des personnages (attachants), rien n'est superflu ou superficiel et pour moi, c'est un coup de coeur.



vendredi 16 janvier 2015

Le pacte du mensonge (Widdershins, tome 2), Ari Marmell


Widdershins est devenue une légende parmi les siens. La voleuse sans peur, aux capacités physiques presque surnaturelles, est désormais la tête brûlée de la guilde des Dénicheurs et – sans le moindre doute – la plus audacieuse de tous. Mais beaucoup la blâment pour les étranges événements qui ont secoué la cité et une ombre descend, toujours plus menaçante, sur Davillon: le nouvel évêque de la ville manigance, un mystérieux noble semble suivre Widdershins partout où elle va, et une créature à glacer le sang hante les rues la nuit…



Merci à Babelio pour cette lecture !



Mon avis :

On retrouve une nouvelle fois Widdershins à Davillon, et encore une fois, elle est dans le pétrin car encore une fois, elle attire une horrible créature. Tout au long de ma lecture, j'ai ressenti une impression de déjà lu : l'histoire est différente certes, mais j'ai eu le sentiment que le schéma restait le même que pour le premier tome. L'histoire reste toutefois très intéressante à suivre et ce, malgré le manque de suspense (certaines choses sont encore révélées trop tôt) et de profondeur. Pour le premier tome, j'avais pensé qu'il y aurait dû y avoir quelque chose de plus grand au dessus de l'ennemi de Widdershins, ici c'est dans les conséquences des actes de la créature qu'on pourrait trouver des pistes à exploiter. Sans spoiler, je peux vous dire qu'elle fait des victimes parmi les aristocrates et parmi la garde mais que ça ne va pas plus loin. Il faut quand même admettre que j'ai beaucoup aimé l'idée de la créature et la raison de sa venue, c'est un être effrayant et original. Mais ça aurait pu avoir des répercussions au sein de la cité, au niveau politique par exemple, mais non ce sont "juste" des meurtres.  Je ne prétends refaire le roman mais ça manque de ramifications qui dépasseraient un peu le petit entourage de l'héroïne.


Entourage qui s'étoffe un peu avec l'arrivée de nouveaux personnages. Ils sont assez intéressants (même si un peu trop lisses à mon goût) mais souffrent de "l'influence" de l'héroïne, ou plutôt de sa jeunesse. Vu son comportement, je l'imagine ayant entre 16 et 20 ans, tout comme j'imagine le major à 25/30 ans, Evrad  et Lambert à 30/35 ans, ou l'évêque à 50 ans. Mais à côté de Widdershins, ils semblent tous avoir son âge à elle. Leur comportement les fait rajeunir, comme pour coller au fait qu'ils se laissent diriger par une gamine et ça m'a dérangée dans ma lecture car les relations évoluent d'une manière hyper prévisible sans toutefois être convaincantes. Widdershins est une jeune femme attachante, même pour le lecteur, aussi je comprends que certains se mettent à l'aimer. Mais pourquoi faut-il que ce soit une simple histoire de couple ? Il y a de nombreuses façons d'aimer qui sont tout aussi intéressantes et bien plus crédibles... Mais j'arrête avec ça, je vais finir par spoiler.


J'ai dit que les relations évoluaient mais c'est bien la seule chose dans ce cas. En ce qui concerne Olgun, il n'y a rien de différent par rapport au premier tome alors qu'avec ce que lui et Widdershins ont traversé, ils auraient pu développer de nouvelles capacités... L'attitude de l'héroïne n'a pas beaucoup changé non plus, même si je dois admettre que j'aime son caractère, et l'image que renvoie ceux qui ne sont pas de son côté non plus. C'est à dire que quand un personnage n'apprécie pas Widdershins, il est décrit comme un abruti et a des réactions complètement idiotes, alors qu'on peut quand même reconnaître que tout n'est pas clair autour d'elle et qu'on est en droit de ne pas lui faire confiance sans poser de questions. Et comme par enchantement, dès qu'ils la rejoignent, ils deviennent plus intelligents dans leurs remarques.


Malgré tout ça, j'ai apprécié ma lecture qui conjugue une histoire intéressante, des personnages attachants et un style agréable. Mais ça pourrait aller tellement plus loin... C'est dommage car il y a un énorme potentiel dans l'intrigue et les personnages qui, à mon sens, n'est pas exploité.



Le pacte de la voleuse (Widdershins, tome 1), Ari Marmell


Dans une autre vie, elle s’appelait Adrienne Satti, mais à présent, elle n’est plus que Widdershins. Gamine des rues, devenue noble, puis voleuse – la vie ne l’a pas épargnée. Orpheline très jeune, elle a connu la pauvreté et le luxe les plus extrêmes. Revenue aux ruelles sombres d’où elle était sortie, elle est désormais considérée comme l’une des voleuses les plus intrépides... Mais ses talents suffiront-ils à la sauver de la ténébreuse conspiration qui ronge inexorablement les entrailles de la cité de Davillon ?

Découvrez Widdershins, l’aristocrate devenue voleuse, qui connaît mille façons de couper une bourse et autant de charmer ducs et barons dans les salons de la noblesse !



Mon avis :

Ce roman se concentre sur Adrienne, voleuse devenue aristocrate avant de redevenir voleuse. C'est un personnage attachant : sa jeunesse, ce qu'elle a subi et son impertinence la rendent très sympathique. C'est une "gentille fille" qui a la chance d'avoir un dieu pour allié. Celui-ci ne disposant pas d'un pouvoir extraordinaire, Adrienne doit donc aussi compter sur ses talents. Ils sont nombreux et lui permettent d'être une bonne voleuse ou de passer pour une aristocrate sans difficulté. Ce qui est dommage, c'est qu'elle n'use pas plus de certains talents : sous l'identité de Madeleine, elle ne fait finalement pas grand chose d'autre que déambuler dans des salles de réception et je n'ai pas vraiment vu où était l'intérêt.


La présence d'Olgun apporte un plus à la personnalité d'Adrienne et amène pas mal de questions qui trouveront des réponses plus tard. Il est peut-être un peu trop passif, certes il aide Adrienne mais il est un peu limité à être un signal d'alarme et j'aurais aimé qu'il soit plus que cela. Mais à tout focaliser sur ces deux là, les autres s'effacent et on retient moins de choses d'eux alors qu'ils semblent tout aussi intéressants que l'héroïne. Mais ils ne sont pas développés et il en ressort un manque de complexité dans les personnalités et dans les liens qui unissent les personnages. Je trouve aussi que le sort de certains est réglé trop rapidement, que ce soit au niveau des morts ou des relations, comme s'il n'y avait pas de suite à cette histoire et qu'on s'en débarrassait.


C'est un peu le même reproche que j'ai à faire au complot auquel Adrienne se trouve mêlé. C'est assez énorme mais amené progressivement don, au début, on se dit que ce sont quelques ennuis et ensuite, on se rend compte que c'est un problème monstrueux. Pourtant, il est réglé à la fin du tome. La fin n'a rien de précipité, c'est très bien rythmé, mais c'est trop simple. Et il n'y a aucune ramification à tout ce qui se passe, une fois les adversaires éliminés, il ne reste pas de complices prêts à reprendre le travail alors qu'on aurait pu aisément imaginer que les actes du méchant s'inscrivaient dans quelque chose de plus grand... Mais non, ça s'arrête là et c'est dommage. C'est un autre élément qui contribue au sentiment de simplicité qui se dégage du roman.


Ce complot est toutefois très intéressant et j'ai été intriguée, mais pas impliquée... Je n'ai pas été prise par l'histoire, pas captivée. Il manquait un petit quelque chose pour que je sois complètement prise par les événements. L'univers m'a plu : il y a une petite touche de fantastique qui fait l'originalité de celui-ci. Les retours dans le passé pour expliquer le présent sont très bien faits, ils apportent tant des réponses que du suspens.


Le style est à l'image du reste : bon mais pas exceptionnel, c'est agréable à lire mais pas mémorable. Ce livre est un bon roman mais il ne pousse pas assez loin ce qu'il commence : des personnages intéressants mais trop effacés, un complot qui s'étoffe mais qui retombe à la fin et un style assez simple.


 

dimanche 11 janvier 2015

Sans âme (Le protectorat de l'ombrelle, tome 1), Rem & Gail Carriger


Miss Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui ne lui avait même pas été présenté ! Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire.
Lord Maccon – beau et compliqué, écossais et loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour démêler l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable.

Mais que se trame-t-il réellement dans la bonne société londonienne ?



Mon avis :



Découvert sur le blog de Coquelicote (oui, encore ^^), j'ai tout simplement adoré ce manga !


Je n'ai eu besoin que de quelques cases pour me replonger dans l'univers d'Alexia que j'ai découvert avec les romans. J'étais un peu sceptique au départ mais le manga fait bien la différence entre un style "sérieux" et un style plus "japonisant" très adapté à certaines scènes (notamment au début, quand Alexia feint de s'évanouir, que j'ai trouvé encore plus amusante). Alexia est très fidèle à l'image que j'avais d'elle, de même pour Lord Akeldama que j'ai encore plus apprécié pendant cette lecture. Il n'y a que Conall que j'imaginais différemment mais il est quand même parfaitement réussi. Les chapeaux d'Ivy sont ridicules à souhait, c'est un vrai bonheur de contempler de telles horreurs !

L'histoire est très fidèle à celle d'origine, hormis pour certains passages qu'on ne retrouve pas entièrement mais rien d'essentiel donc tout va bien de ce côté là Je ne reviendrai donc pas sur l'histoire que j'ai adoré sauf pour dire que la redécouvrir procure le même plaisir qu'à la première lecture.
L'atmosphère est aussi très bien conservée. Que ce soit dans les savoureuses interactions entre Conall et Alexia, les discussions avec Lord Akeldama, les moments en famille ou ce qui se passe au club Hypocras, tout est comme dans le roman et même rendu plus vivant car j'ai pris à coeur tout ce qui se passait.


C'est donc une nouvelle fois un coup de coeur, à tel point que je me suis ruée sur le tome 3 des romans que je n'avais pas encore lu et que je l'ai dévoré.



Lunatique - Dans la peau d'un lycanthrope, Collectif


Une course contre la montre pour survivre à un mal inconnu dans un univers peuplé de créatures mythiques ; un gène pensé disparu depuis des siècles ; des lycanthropes aux prises avec la folie lunaire ; un gladiateur issu d’un peuple oublié ; ou encore un loup prêt à tout pour sauver l’un de siens…



Mon avis :

Le mal blanc, Anne Rossi 

J’ai aimé l’originalité de cette nouvelle. Il y est question d’une maladie dont personne, apparemment, ne connaît le remède et une rencontre va se révéler décisive pour l’héroïne. Même s’il s’agit d’une nouvelle, les personnages sont assez développés et une intrigue se intéressante se met en place. Le récit s’insère dans une continuité, il s’est passé des choses avant (elles sont racontées ou mentionnées) et nul ne doute qu’il s’en passera après. J’ai tout aimé : les personnages, l’histoire, la plume, et j’aurais voulu pouvoir mieux connaître cet univers.


Genesis, Beatrice Candey 

Le seul reproche que j’aurais à faire à cette nouvelle, c’est justement de n’être que ça. Parce qu’il y a bien assez de matière pour faire un roman : des personnages intéressants, une hiérarchie de meutes qu’on ne fait qu’effleurer et une romance qui s’annonce. Parce que si on ne peut pas dire que c’est précipité, la conclusion arrive trop vite et c’est plutôt frustrant de ne pas avoir la suite.


Crise lunaire, Cindy Mezni 

Je n’ai pas vraiment adhéré à cette nouvelle. L’histoire est très intéressante mais elle est racontée et non vécue par les personnages, ce qui lui retire une grande part d’intensité. Que tout se fasse dans le dialogue met une distance entre les événements et le lecteur, alors qu’on a une intrigue plutôt sympa derrière tout ça.


A l’aube de tes chaines, Vanessa Mars 

Cette nouvelle présente la lycanthropie d’une manière originale et fait une comparaison homme/bête vraiment intéressante. On est bien plus dans la réflexion et la discussion que dans l’action, dans un cadre original (Rome) avec un univers bien construit. C’est très intéressant.


L’étreinte de la lune, Nolwenn Gal 

C’est une histoire complète qui, contrairement aux autres, ne m’a pas laissée frustrée de ne pas en avoir plus. C’est un récit qui se suffit à elle-même avec une bonne intrigue, peu de personnages mais tous ont un rôle à jouer et sont intéressants, et une plume agréable.