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lundi 30 mars 2015

In My Mailbox (73)



In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog  Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque.




Pas beaucoup d'achats ces deux dernières semaines car ayant acheté un nouvel ordinateur, je me suis montrée raisonnable sur le reste. J'ai juste acheté Rose morte, que j'attendais depuis un long moment, et j'ai reçu le livre choisi lors de la dernière opération Masse Critique.


samedi 28 mars 2015

Azami - Le coeur en deux, Marc et Isabel Cantin


Azami vit depuis toujours avec sa grand-mère un peu sorcière au pied du mont Kaïdo. Et voilà que son père lui propose de l'emmener en vacances à Paris ! Pour la jeune Japonaise, c'est le choc des cultures. Ses habits d'enfant sage forment un drôle de contraste avec les cheveux verts de Myo, l'adolescente qui l'accueille. En plus, Myo se montre détestable avec elle. Son petit ami Joan, en revanche, est bien charmant...



Mon avis :

Encouragée par les avis positifs trouvés sur la blogosphère, j'ai acheté ce livre. Je ne le regrette pas, c'est une lecture rapide mais très agréable.


Azami est une jeune fille adorable, représentative des coutumes japonaises traditionnelles. Elle s'oppose à Myo, jeune française très (trop ?) expressive. On peut les comparer à tous les niveaux (le comportement avec les parents et les garçons, les vêtements, les habitudes et l'attitude de manière générale) et se rendre compte des grosses différences qui existent entre les deux cultures. On apprend quelques petites choses sur le Japon et les coutumes sans en avoir l'air et c'est très agréable. Hormis ça, l'histoire se concentre sur les premières expériences amoureuses d'Azami, ce qui n'est pas forcément le plus intéressant et parfois même un peu trop naïf à mon goût (mais je pense que j'aurais trouvé ça génial il y a quelques années ^^ ).


La grand mère d'Azami est géniale ! Son attachement aux traditions mais sa capacité à s'adapter aux nouvelles technologies donnent lieu à des situations amusantes dont l'offrande de saké à l'ordinateur est sûrement celle qui m'a le plus marquée. Elle donne un grand charme à l'histoire. Les autres personnages sont aussi sympathiques, surtout betobeto san.


Ça se lit vraiment très vite mais c'est une lecture sympathique qui détend. 




Publié le 12 août 2012

La Gloire de mon père, Marcel Pagnol


Un petit Marseillais d'il y a un siècle : l'école primaire ; le cocon familial ; les premières vacances dans les collines, à La Treille ; la première chasse avec son père... Lorsqu'il commence à rédiger ses Souvenirs d'enfance, au milieu des années cinquante, Marcel Pagnol est en train de s'éloigner du cinéma, et le théâtre ne lui sourit plus. La Gloire de mon père, dès sa parution, en 1957, est salué comme marquant l'avènement d'un grand prosateur. Joseph, le père instituteur, Augustine, la timide maman, l'oncle Jules, la tante Rose, le petit frère Paul, deviennent immédiatement aussi populaires que Marius, César ou Panisse. Et la scène de la chasse à la bartavelle se transforme immédiatement en dictée d'école primaire...



Mon avis :

Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre en lisant ce livre et je suis la première surprise quand je dis que j'ai adoré. L'histoire n'a rien d'exceptionnel mais c'est vraiment un grand plaisir à lire et je me serais bien volontiers jetée sur la suite si elle avait été dans ma PAL.

Comme je l'ai dit, l'histoire n'a rien de sensationnel : on suit un jeune garçon qui découvre certaines choses de la vie avec simplicité (l'école, la chasse, les vacances, la naissance, le mensonge, ...). Il a une forte tendresse pour sa mère et une grande admiration pour son père : quoiqu'ils fassent, il leur trouve toujours des excuses. Et ce que j'ai beaucoup aimé, c'est que l'adulte qui écrit, qui analyse un peu tous ses sentiments, garde quand même sa vision d'enfant. J'ai toujours senti la présence de l'auteur adulte derrière le texte mais jamais dans le texte qui reste l'histoire de son enfance. C'est vraiment ça qui fait le charme de ce livre, j'ai pris un grand plaisir à suivre les aventures de ce petit garçon et notamment celle de la chasse qui met bien en avant tout ce qu'on peut ressentir quand on est enfant.


J'ai adoré le style de l'auteur qui est très fluide sans être simple. Comme dit plus haut, c'est un enfant qui raconte mais pas un enfant qui écrit. C'est vraiment très agréable et amusant à lire et on sent aussi dans le texte la beauté des paysages. Sans être trop décrit, on a l'impression qu'on ne peut qu'être bien et heureux dans ce coin de la France.


En bref, c'est une histoire très simple mais très agréable dans laquelle on retrouve les charmes de l'enfance.




Publié le 5 décembre 2012

dimanche 22 mars 2015

Ni d'Eve ni d'Adam, Amélie Nothomb


« Stupeur et tremblements pourrait donner l’impression qu’au Japon, à l’âge adulte, j’ai seulement été la plus désastreuse des employés. Ni d’Ève ni d’Adam révélera qu’à la même époque et dans le même lieu, j’ai aussi été la fiancée d’un Tokyoïte très singulier. » Amélie Nothomb



Mon avis :

La chronique va être courte car je n'ai pas grand chose à dire, j'ai des difficultés pour mettre des mots sur mon ressenti.

Globalement j'ai bien aimé. Le style de l'auteure est agréable à lire, c'est fluide sans être trop simple et le ton est sympathique. Je crois que c'est ça qui m'a charmée, elle présente les événements avec une dose de folie et d'humour qui m'a plu.

L'histoire, en revanche, ne m'a pas emballée. Découvrir le Japon ou suivre Amélie, ce n'était pas si intéressant que ça sinon dans la manière dont c'est raconté. J'ai retenu quelques anecdotes amusantes comme la valise à fondue, mais pas plus.

J'ai apprécié ce roman plus pour la forme que pour le fond, j'en lirai donc probablement d'autres de l'auteure mais qui racontent un autre genre d'histoire.



vendredi 20 mars 2015

Salicande (Les éveilleurs, tome 1), Pauline Alphen


Claris a 12 ans et vit avec son père, Eben, et son frère jumeau, Jad, dans une vallée reculée et protégée par des montagnes d'accès difficile. Malgré la disparition précoce de leur mère et la mélancolie de leur père, malgré le handicap de son jumeau, Claris est une jeune fille enjouée, téméraire, qui rêve d'aventures. Des aventures comme celles qu'elle lit dans les livres de la tour interdite où s'est réfugié son père depuis la disparition de sa femme, des aventures comme celle que lui lisait sa mère, des aventures comme celles que son jumeau, handicapé, ne peut pas vivre. Mais Claris est persuadée que les aventures n'arrivent jamais aux filles. L'avenir va lui montrer qu'elle ne peut pas se tromper davantage...



Mon avis :

J'ai été troublée en commençant ma lecture : j'avais parfois l'impression que le style n'était pas le même partout. Mais ça s'est estompé et l'auteure a une écriture très fluide, une fois qu'on accroche ça se lit très vite. Je dois avouer que je n'ai pas tout compris ! J'ai mis du temps à réaliser qu'on se trouvait dans un monde "post apocalypse" et je ne sais toujours pas ce qu'est un éveilleur. Même si c'est un premier tome (de plus de 500 pages tout de même), ils auraient pu clairement expliquer ce que c'était au lieu de semer quelques indices qui donnent des idées mais que rien ne confirme. Je trouve que certains passages ne sont pas assez imagés. Je n'ai pas été émerveillée par les élémentaux et pas transportée par les expériences "sensorielles" de Jad et Claris. Et franchement, ça m'a manquée car j'ai eu beau me forcer, je n'arrivais pas à "voir" ce que l'auteure avait écrit.


Les personnages sont sympathiques, c'est cette ribambelle de caractères qui fait tout le charme du roman. J'ai surtout apprécié Ugh, un garçon simple et intelligent. Par contre, au bout d'un moment, je ne pouvais plus supporter Claris. Elle se fait une amie et laisse son frère de côté mais quand c'est lui qui la délaisse, elle boude. Elle veut être traitée en adulte mais pour cela, elle chiale et fait des caprices quand on n'agit pas comme elle le demande. De plus, quand Jad vit quelque chose de nouveau, il prend le temps d'essayer de comprendre et c'est donc par lui qu'on apprend beaucoup de choses. Alors que Claris ne voit rien et ne comprend rien ! Et puis, de toute façon, elle s'en fiche. Elle m'a vraiment donné l'impression d'être une égoïste égocentrique (ce qui correspond à son âge mais c'était lourd). Malgré que j'ai beaucoup aimé ces personnages, je ne m'y suis pas attachée, leur sort à la fin m'a laissée assez indifférente. La preuve, c'est que malgré les événements de la fin, je n'ai pas couru m'acheter la suite. Je la lirai mais je ne suis pas pressée.


Et surtout, il n'y a aucune action (hormis dans les 20 dernières pages). On apprend des choses au cours de ce tome (quand même ^^) mais ça aurait pu être moins long. Ce n'est pas que je veuille de l'action à tout prix mais là, on se demande vraiment où l'auteure veut nous mener. Il faut quand même noter que l'univers est vraiment bien et qu'il y a toute une histoire et plein de choses à découvrir, et peut être même certaines choses sur lesquelles on peut réfléchir.




Publié le 27 septembre 2012

mardi 17 mars 2015

Troie ou La trahison des dieux, Marion Zimmer Bradley


Délaissant la cour du roi Arthur, de ses preux chevaliers qu'autour des Dames du lac, elle avait ressuscités, Marion Zimmer Bradley nous convie en celle de Priam, en cette ville de Troie au funeste destin. C'est par les yeux de Cassandre, princesse, vierge et prêtresse d'Apollon, qu'elle dévide cette fois l'implacable fil de la geste fatale... Nous frémissons à mesure que s'enchaînent, absurdes, les passions, les ruses et les combats qui signeront la fin d'un monde.



Mon avis :

Ayant lu, et beaucoup aimé, Les dames du lac, je peux dire que je vois des similarités entre les deux romans. 

Cassandre, E. de Morgan
Cassandre, qui est au centre de l'histoire, me fait penser à Morgane. Ce sont toutes les deux des femmes fortes et indépendantes avec tout de même quelques faiblesses, celles-ci ayant un lien avec l'amour. De manière générale, toutes les femmes de ce roman ont des personnalités fortes : bien qu'elles soient "soumises" à leurs maris, elles ont des opinions qu'elles expriment et font parfois une analyse plutôt pertinente de la situation. C'est le cas d'Hélène notamment, que j'avais toujours vu comme une potiche. Elle est bien plus conscience que d'autre de ce qu'elle a provoqué mais sait aussi qu'elle ne peut rien y faire et que son sort dépend essentiellement de la volonté des dieux (c'est quand même à cause d'Aphrodite qu'elle se retrouve là). Elle a provoqué de la compassion chez moi, la rendant attachante, ce qui n'était jamais arrivé auparavant avec d'autres oeuvres. J'ai aussi souvent plaint Cassandre de l'incompréhension des hommes ou les amazones victimes de misogynie. C'est rageant de voir qu'elles pourraient apporter une aide précieuse mais qu'on ne les y autorise pas car ce sont des femmes.


Les personnages masculins m'ont parfois paru bien abrutis, Pâris étant le pire du lot, mais certains ont relevé le niveau. Hector, par exemple, bien qu'ayant des réactions ridicules de temps à autre, a un sens de l'honneur et un don pour le combat certains. Lui, s'il n'apprécie pas et ne croit pas les prédictions de Cassandre, il ne refuse pas toujours de l'écouter. Je retiens aussi les personnalités d'Ulysse, que j'ai apprécié malgré ses décisions, et d'Achille, qui est présenté comme un dément.


Cette histoire est vue par Cassandre et dans ce qu'elle raconte, on ressent le pouvoir des dieux et leur influence. Ils interviennent de différentes manières mais pas forcément comme dans l'histoire qu'on connaît l'avait raconté. Il y a plusieurs différences entre l'histoire de Cassandre qu'on connaît et celle de ce livre : il n'y a pas vraiment de malédiction d'Apollon car ne lui ayant pas accordé son don, il ne peut lui reprendre, même si il essaye quand elle se refuse à lui. Ce n'est qu'un exemple mais l'auteure dit elle-même que si l'histoire originale lui avait plu telle qu'elle est, elle n'aurait pas écrit ce livre.


Globalement, c'est fidèle à l'histoire de la guerre de Troie mais c'est vu d'un autre angle. On s'attache aux personnages et on veut connaître leurs destins : certains ne sont pas épargnés et la guerre finit par montrer toute son horreur alors qu'au départ, c'était plus une question d'honneur. Il y a donc une montée en intensité dans le récit qui donne envie d'avancer et de connaître la suite.


C'est une très bonne version de la guerre de Troie avec des personnages intéressants, qu'ils soient de premier plan ou pas. C'est ma deuxième expérience avec cette auteure et ce ne sera pas la dernière. Comme pour Les dames du lac, c'est un roman de femmes, avec ce qu'elles ont de forces et de faiblesses, ce qui les rend attachantes mais aussi admirables : leur humanité les rend faillibles mais elles donnent le meilleur d'elles-mêmes.



Les brumes d’Avalon (tome 2), Marion Zimmer Bradley


Grâce à la sagesse du roi Arthur et à Excalibur, son épée toute-puissante, grâce aussi à la bravoure des chevaliers de la Table Ronde, la paix règne enfin sur le royaume de Grande-Bretagne, paix cependant précaire. Une lutte sans merci continue d'opposer les fidèles de l'antique culte druidique de la Dame du Lac aux adeptes de plus en plus nombreux de la nouvelle religion chrétienne, prônée par les Romains. Seule la venue d'un héritier de la couronne pourrait peut-être consolider le trône et assurer l'avenir.

Mais Morgane, prêtresse d'Avalon, Gwydion, son fils, né d'amours coupables avec le roi Arthur, Lancelot du Lac, fidèle chevalier de coeur de la reine Guenièvre, ont-ils encore une chance d'accéder aux lumières secrètes de la sagesse et de l'amour ? Ne sont-ils pas plutôt sur le point d'entraîner dans l'abîme un roi, un royaume, toute une civilisation lentement broyée par un nouvel ordre du monde ?



Mon avis :

Je devais lire ce livre ce mois-ci (octobre) dans le cadre d’un nouveau rendez-vous « Le choix du chapelier fou » et je suis contente d’avoir réussi à m’y tenir ! Il s’agit de la suite de Les dames d’Avalon (que j’ai chroniqué également).


Au niveau du style, c’est comme le premier tome, c’est très bien écrit mais il y a quelque chose de parfois simplet dans les dialogues : des phrases que je trouve un peu ridicule tellement elles énoncent des évidences ou que je trouve niaises quand elles évoquent des sentiments. Mais c’est assez rare pour que ça ne soit pas gênant.


Au niveau des personnages, je peux en reparler car ils évoluent (pas forcément tout de suite mais ça arrive). Commençons par les personnages masculins, même si ceux-ci ne sont pas au centre du récit : Arthur est plutôt effacé, ses exploits ne sont pas moindres et son histoire n’a pas moins d’importance mais le personnage en lui-même m’a paru moins fort. J’ai beaucoup plus apprécié Lancelot, qui respecte ses devoirs malgré ses sentiments et qui se montre à la hauteur de son caractère. Il apparaît comme complexe, surtout en comparaison avec Arthur. Les autres personnages, qui ont pourtant un grand rôle (Gauvain, Gareth, Accolon ou Uriens) ne m’ont pas marquée. Comme ça passe par les sentiments des femmes, ça n’est pas assez accentué et on s’attache peu.

Viviane est très peu présente, c’est dommage car j’aimais sa mentalité : manipulatrice mais au service d’une grande cause en laquelle elle croit. En compensation, on a Morgause mais elle est beaucoup moins attachante et moins intéressante. Morgane est plus « adulte », plus impliquée dans les évènements. Elle n’est plus seulement spectatrice ou actrice, elle est, d’une certaine manière, maîtresse de ce qui se passe dans le royaume, même si elle ne peut pas tout prévoir. Dans le tome précédent, on avait une femme qui se cherchait, qui voulait s’affranchir de ses obligations envers la déesse pour vivre sa vie mais dans ce tome ci, on a une femme qui s’accepte et accepte le rôle qu’elle a à jouer pour Avalon. Guenièvre est encore plus insupportable, elle se sert encore plus de sa foi comme ça l’arrange quand ça l’arrange. Elle est vraiment mauvaise et elle m’a impressionnée par son comportement envers ceux que son mari estime et envers Arthur lui-même. De plus, elle a encore plus de défauts que dans le tome précédent (si si, c’est possible ^^), elle devient jalouse au point de se venger de ceux qu’elle envie.. En plus d’être énervante, elle devient peste et continue à pleurer pour obtenir ce qu’elle veut. Bref, elle est toujours aussi insupportable.


L’histoire est beaucoup plus sombre que dans Les dames du lac. Ici les meurtres et les trahisons s’enchaînent, même entre les plus fidèles compagnons. Il était vraiment triste de voir les chevaliers perdre ce qui les rendait très attachants car même si ce n’est pas sur eux que porte l’histoire, on sentait bien leur complicité. La quête du Graal a quelque chose de beau et tragique, beau car ils sont tous à la recherche d’un idéal mais tragique car elle mène à des séparations. On sent bien l’effet de tout ce qui se passe sur les personnages, masculins et féminins, et ce tome est vraiment celui de la chute d’un royaume et d’un mode de vie, alors que le tome précédent était celui de la construction d’un « nouveau monde » mêlant l’ancien et le nouveau.




Publié le 6 novembre 2012

Les Dames du lac (tome 1), Marion Zimmer Bradley


La légende du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde n'avait, depuis longtemps, inspiré un roman d'une telle envergure, d'un pareil souffle. Merlin l'Enchanteur, Arthur et son invincible épée, Lancelot du Lac et ses vaillants compagnons, tous sont présents mais ce sont ici les femmes qui tiennent les premiers rôles: Viviane, la Dame du Lac, Ygerne, duchesse de Cornouailles et mère d'Arthur, son épouse Guenièvre, Morgane la fée, soeur et amante du grand roi...

Cette épopée envoûtante relate la lutte sans merci de deux mondes inconciliables, celui des druides et des anciennes croyances défendant désespérément un paradis perdu et celui de la nouvelle religion chrétienne supplantant peu à peu rites et mystères enracinés au cœur de la Grande-Bretagne avant qu'elle ne devienne l'Angleterre.



Mon avis :

J'ai vraiment été captivée par l'histoire et le style de l'auteure . Je connais un peu les légendes arthuriennes mais ici ce sont les femmes qui sont à l'honneur : on suit surtout Ygerne, Viviane, Morgane et Guenièvre. Et il ne s'agit pas seulement de cela mais aussi de religion et de la place des femmes dans deux civilisations différentes (les chrétiens et les païens).


En ce qui concerne les religions, je suis globalement d'accord avec l'idée que les chrétiens pensent avoir la bonne religion et imposent ça aux autres. Par contre, je trouve la vision de l'auteure un peu trop manichéenne. En gros, les chrétiens sont bornés et intolérants, les païens tolérants. J'ai entrevu des chrétiens tolérants mais ce sont surtout les convertis. Ça ne m'étonne pas mais je pense qu'il y a des gens biens et des cons partout et que ça vaut aussi pour les religions. Il manque vraiment des païens moins compréhensifs et des chrétiens sympathiques (surtout parmi les prêtres). Ça reste quand même crédible quand on connait les histoires de colonisation et de "comment civiliser les sauvages".


Morgan Le Fay, A. F. A. Sandys
Au niveau des personnages, j'ai adoré Viviane, malgré ses manipulations et ses sacrifices, elle est persuadée de servir plus grand qu'elle. Morgane est ma préférée : loin d'être la femme maléfique qu'on présente habituellement, elle est le jouet de plus grandes puissances mais veut en même temps garder sa liberté. Elle est donc tiraillée entre son destin et ses envies. Tout comme Ygerne et Morgause, ce sont des femmes fortes.

En revanche, j'ai détesté Guenièvre ! Au début, c'était sa frayeur de tout qui m'agaçait mais elle était encore sympathique. Ensuite, elle va devenir la pire représentante de la chrétienté du roman. Elle est totalement intolérante et en plus, c'est une vraie cruche. [Spoiler : Surlignez pour lire] Sérieux, quelle femme avec un minimum de bon sens irait faire sa crise la veille d'une bataille pour que son roi/mari abandonne ses alliés et se retourne contre eux ??? Deux ennemis en même temps alors qu'ils galèrent déjà contre un seul ?!? [/Spoiler] Je parle même pas du parjure ! Et elle lui force la main ! Et elle chiale pour obtenir ce qu'elle veut ! J'ai trouvé ça pitoyable... Elle parle sans arrêt de péché, de diable, de confession, etc. Elle accuse les autres pour tout ce qui lui arrive sans jamais se remettre en question (peut être que si elle commençait par stresser moins, elle aurait moins de problèmes) De plus, c'est une hypocrite : pour elle, les païens sont juste bons à être exterminés ou convertis mais quand ça l'arrange, elle n'hésite pas à faire appel à eux (et les événements de la fin ne me semblent pas très très chrétiens... ) Je crois que je pourrais encore en parler des heures tellement elle m'a gonflée. Bref, je ne l'aime pas et quand je vois Arthur et Lancelot à ses pieds, ces deux là m'énervent ! Ça ne s'arrange pas quand je vois comment Lancelot se comporte avec Morgane.

Les hommes sont peu mis en avant mais ils donnent une impression d'honneur, de courage et de fraternité. C'est presque dommage qu'ils ne soient pas plus mis en avant.


Arrivée au moment où on suit de plus en plus Guenièvre, il a fallu tout le talent de l'auteure pour que je ne saute pas ces chapitres. Comme je l'ai dit, elle écrit vraiment très bien, il y a juste quelques dialogues que je trouve niais (surtout des déclarations d'amour et des révélations/surprises). J'ai beaucoup aimé cette lecture et je lirai bientôt la suite (et vous aurez sûrement le droit à une nouvelle critique de cette ***** de Guenièvre ^^).




Publié le 18 août 2012

jeudi 12 mars 2015

Germ~iN~es[SENS]ce, Mathieu Guibé


Des cerveaux programmés comme des ordinateurs...
L'autodestruction d'un dieu du rock...
Un vampire en crise d'identité...
Une amitié haute en couleur...
Un amour au-delà des sens...
Un vengeur masqué raté....

J'aime à dire que la germinescence est à l'imagination, ce que la germination est à la graine. L'éclosion et la croissance d'une plante qui se ramifie pour s'épanouir. Voici six histoires courtes pour nourrir votre imagination, pour planter le germe qui ne demande qu'à fleurir dans l'essence et les sens de votre esprit.



Mon avis :

Chaque nouvelle parle de la recherche d'identité : qui sommes nous ? Il peut paraître facile de donner une réponse mais quand on y pense, est ce qu'on se connait vraiment ? Je vais parler de chaque nouvelle séparément car elles n'ont pas toutes eu le même impact sur moi.


Le bug humain parle de contrôle mental, d'informatique, de biologie, etc. Ça m'a fait penser à mes études en sciences cognitives car le cerveau est l'un des principaux sujets d'études. J'ai aussi fait de la philosophie et je trouve la vision de l'auteur sur les émotions et leur pouvoir intéressante. Même si cette nouvelle ne m'a pas particulièrement touchée, elle a parlé à la "scientifique" en moi.

V.M. Location est celle que j'ai le moins aimé. L'idée est bien trouvée et c'est bien écrit mais je n'ai pas du tout accroché au personnage.

L'ennemi dans la glace est géniale. Elle montre que ce qu'on ignore de nous n'est pas forcément notre plus noble part. Il en ressort une question intéressante : certes nous sommes plus que notre image mais que sommes-nous sans elle et que peut-elle cacher ?

Dans l'Ombre d'un Géant est assez surprenante, je n'ai rien deviné avant que ça soit dévoilé. C'est une très belle histoire d'amitié.

LIS-MOI est une nouvelle vraiment très poignante. Elle témoigne du mal être et la façon dont on peut l'exprimer à travers un amour puissant. J'ai beaucoup pensé à la tragédie en lisant et la fin est triste mais belle. Le bonheur et l'expression de l'amour ne sont pas forcément possible dans notre monde. J'ai vraiment été touchée par les deux personnages.

Arc-en-ciel en braille est ma préférée, elle est juste magnifique. La description des couleurs de cette manière peut toucher tout le monde. Ça a fonctionné sur moi à tel point que je me suis prise au jeu et j'ai commencé à imaginer d'autres idées pour compléter les descriptions données. Vraiment j'ai adoré, il suffit parfois de peu pour que l'esprit s'évade.


Un recueil où les nouvelles diffèrent malgré le sujet commun, la recherche de soi. On ne les aime pas forcément toutes mais ces histoires valent le détour. 




Publié le 21 août 2012

Quintessence hiémale, Mathieu Guibé et Cécile Guillot


L'hiver venu, la vie ralentit sous un voile glacial. Les coeurs se cachent du froid et s'emmitouflent dans un manteau de neige. Mais les hommes ne sont pas les seuls à endurer la rude saison. La Nature elle-même se métamorphose et dévoile un tout autre visage. Ce recueil vous offre quatre contes pour décrire l'hiver des Eléments.

Naître de la Glace...
Chevaucher le Vent...
Puiser l'essence de la Terre...
Embraser la Flamme intérieure...

Quatre contes pour comprendre comment réchauffer nos âmes, même en hiver.



Mon avis :

J'ai gagné ce recueil dans un concours organisé par Love-of-book, je la remercie encore pour cette magnifique découverte. C'est d'abord la couverture qui m'a attirée et c'est pour ça que j'y ai consacré le dernier numéro de la Cover du vendredi. Les contes sont à l'image de la couverture : magnifiques.
Le recueil se compose de quatre contes, chacun consacré à un élément. Je ne vais pas raconter chaque conte parce qu'ils sont très courts et que j'en dirais forcément de trop mais il est question de princesse, de forêts, de royaumes lointains, de grand amour. Ces contes vont plus loin qu'il n'y paraît avec, entre autres, le pouvoir de l'écriture ou avec le cycle de l'eau revisité.

Ils sont souvent tristes mais toujours beaux et font parfois couler quelques larmes (la musique triste et douce qui passait au moment de ma lecture y a aidé). J'ai vraiment adoré la plume des auteurs, elle m'a séduite et m'a touchée : avec des mots simples et des phrases pleines de poésie, ils ont su communiquer les sentiments de leurs personnages.

La préface de Céline Guillaume résume parfaitement ce que j'ai ressenti et la postface écrite par Mathieu & Cécile était elle aussi assez touchante car elle témoigne de ce qu'ils ont mis dans ce court recueil.

Cette lecture m'a laissé un sentiment de magie mêlé à la tristesse et à l'espoir. Je crois que je ne regarderai plus les flocons de neige de la même manière.




Publié le 12 août 2012

lundi 9 mars 2015

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, Mary Ann Shaffer et Annie Barrows


Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, un natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ?

Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis - un monde insoupçonné, délicieusement excentrique. Celui d'un club de lecture créé pendant la guerre pour échapper aux foudres d'une patrouille allemande un soir où, bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon grillé (et une tourte aux épluchures de patates...) délices bien évidemment strictement prohibés par l'occupant.



Mon avis :

Ce livre est tout simplement génial ! Quand je l'ai terminé, j'avais un sourire niais sur les lèvres et l'impression de tenir un paquet de lettres inestimables entre les mains (le genre que vous trouvez dans une vielle boîte en fer au fond du grenier et qui vous en apprend tellement).


Les lettres donnent un aspect plus personnel à l'histoire de Juliet, l'héroïne. Je l'ai apprécié dès le départ mais je l'ai adoré à partir du moment où on découvre l'histoire des trophées de son ex fiancé, j'aurais eu la même qu'elle. Elle a aussi beaucoup d'humour et j'ai souvent souri en lisant ses lettres. Son entourage m'a aussi beaucoup plu et même si certains sont peu présents, ils sont essentiels pour pouvoir suivre toute l'histoire (surtout dans la deuxième partie, quand Juliet est à Guernesey). Les habitants de Guernesey sont formidables, chacun a sa personnalité plus ou moins loufoques. Ce fut un plaisir de les découvrir et de découvrir leurs lectures préférées. Car ce roman est plein de références intéressantes à des auteurs que je connais bien (Jane Austen) ou pas du tout (Charles Lamb).


Le roman est très bien structuré, la première partie est à Londres et la deuxième à Guernesey. Les lettres permettent de toujours être au courant de tout, même quand la plupart des personnages sont réunis.

Ce roman est aussi l'occasion d'en apprendre plus sur l'occupation allemande avec là encore des personnages très différents (tous les allemands ne sont pas mauvais dans cette histoire, ça change). Certaines histoires sont amusantes, d'autres tragiques et il y en a de vraiment poignantes. J'ai été touchée par tous ces personnages et par Guernesey. Je comprends facilement Juliet (surtout en ce qui concerne Mark ^^). La fin est prévisible mais surprenante : on sait ce qui va arriver et on l'attend, et pouf, elle nous tombe dessus sans prévenir.


C'est un gros coup de cœur et je le relirai avec un grand plaisir cette très belle histoire.




Publié le 2 septembre 2012

dimanche 8 mars 2015

In My Mailbox (72)



In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog  Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque.




Premiers achats de la semaine : le dernier de Legardinier en poche et un roman parlant des templiers dans une période qui me plait beaucoup.


Les tomes 5 et 6 de Chobits en occasion ! Ca fait plus de deux ans que je les cherche et je suis donc hyper contente de ma trouvaille.


Deux autres livres trouvés en occasion également et dont les résumés m'ont intriguée, surtout pour le second.


Encore deux livres pour La lettre et la plume dont celui de Benjamin Franklin que je voulais vraiment lire.


Et enfin, deux livres que la caissière m'a offert et que je n'aurais pas forcément choisis... Mais je pense que je vous en parlerai, au moins pour le deuxième car j'y ai lu quelques petites phrases assez spéciales en le feuilletant.


vendredi 6 mars 2015

Désirs de pélérinages, Elizabeth Gilbert


Les douze nouvelles d'Elisabeth Gilbert se déploient du Wyoming à New York,du Minessota au Texas. Avec humour, dignité et un sens du dialogue étonnant, l'auteur de l'inoubliable Mange, prie, aime, explore les destinées de ses personnages chahutés aux quatre coins de l'Amérique.



Mon avis :

Je ne sais pas trop quoi dire de cette lecture... Elle n'a pas été désagréable mais c'était quand même assez ennuyeux.
D'abord parce que je n'ai pas voyagé : je m'attendais à une excursion dans l'Ouest américain mais ce ne fut pas le cas. Ces nouvelles auraient pu se passer ailleurs sans que l'atmosphère qui s'en dégage en soit changé.

Ensuite je n'ai vu aucun enjeu dans les histoires qui sont racontées. Je sais que ce sont des nouvelles et qu'il ne faut pas en attendre autant que pour des formats plus imposants mais j'aime quand ce que je lis va quelque part. Là, la plupart des textes racontent des histoires qui m'ont semblé sans intérêt : une rencontre qui ne va pas plus loin (on apprend pourquoi des personnes n'ayant aucun lien doivent passer un moment ensemble mais on ne sait rien de ce fameux moment puisque la nouvelle s'arrête avant que ça arrive), un début de fuite qui devient un moment de folie mais dont on ignore toutes les conséquences possibles, un bar qui ouvre et qui promet une concurrence déloyale à celui d'en face mais sans qu'on sache ce qui arrive ensuite (on découvre juste le bar, rien de plus), etc.

Certes, c'est bien écrit et ça passe tout seul, c'est très fluide et les pages se tournent assez vite. Mais je n'ai pris aucun intérêt à cette lecture et je me suis ennuyée.