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«Au revoir ma chérie, je t’embrasse de tout mon cœur, de toute ma force, de toute ma virilité sur tout ce que je désire, sur tes seins roses et merveilleux. Tes lettres sentent bon les parfums de Grasse. Ce matin à l’écurie j’ai trouvé un pinson mort de froid, mais encore tiède. Je voulais lui masser le cœur pour essayer de le faire revivre, mais le vieil adjudant de ma batterie, me l’a demandé pour le porter au mess, et le manger.» Hymne à l’amour vibrant et sensuel en temps de guerre, ces lettres d’Apollinaire sont aussi un précieux témoignage sur la vie quotidienne des poilus. |
Mon avis :
Il s’agit des lettres écrites par Apollinaire à Lou, dont il est amoureux. On ne dispose pas des réponses qu’elle a écrites, mais lui y fait référence, ce qui nous donne quelques indications. Et je crois que toutes ses lettres à lui ne sont pas présentes. La correspondance se compose de prose et de poésie, et dans les deux cas, la plume de l’auteure est magnifique.
Certes, à certains moments, il ne fait que raconter son quotidien et ce n’est ni captivant ni bouleversant. A cette occasion, j’ai quand même appris de nouvelles expressions pour parler des plaisirs solitaires et elles sont assez jolies. Et quand il exprime ce qu’il ressent, c’est avec délicatesse et sensualité. En un mot, c’est beau. J’ai été touchée par les sentiments qu’il exprime à Lou, surtout qu’ils avaient au moment de ma lecture, une résonance très personnelle.
La seule chose qui manque, c’est une fin à cette histoire d’amour. On s’arrête à une lettre et on se demande ce qu’il a bien pu lui écrire par la suite.
Cette correspondance est un excellent témoignage de la vie et du talent du poète, je lirai sans hésiter d’autres de ses textes.
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