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samedi 27 décembre 2014

Chirurgiens de l'espace (Medstar, tome 1), Michael Reaves & Steve Perry


Au cours d'une bataille acharnée pour le contrôle des usines de Drongar, la planète jungle, une petite équipe médicale essaye tant bien que mal de soulager les nombreux blessés. Parmi eux, deux chirurgiens : l'un cherche à combattre son désespoir à grands coups d'humour sardonique tandis que l'autre décide de faire face à la mort et à la misère en trouvant refuge dans la musique. Il y a également cette infirmière qui se consacre corps et âme aux blessés en gardant un œil sur son séduisant maître. Et Barriss Offee, une jeune Padawan, qui s'interroge sur le sens de sa mission. Pendant ce temps, d'autres s'efforcent de tirer profit de cette guerre, en développant le marché noir, ou en tentant d'influer sur le cours des événements. Pourtant, tous seront appelés à faire face à des épreuves individuelles. Et seuls les cœurs compatissants et les esprits sereins pourront espérer combattre un jour de plus...



Mon avis :

Je garde un très bon souvenir de cette lecture et je n’ai donc eu aucun mal à me motiver pour relire ce roman. Pourtant, la guerre des clones n’est pas ma période préférée : les auteurs font bien trop souvent intervenir les héros du film dans l’histoire comme si rien ne pouvait se régler sans eux. Le pire étant de voir débarquer Kenobi et Skywalker sans qu’on comprenne bien d’où ils sortent et ce qu’ils sont venus faire là. Tout ça pour dire que ce n’est pas le cas ici, on fait bien référence à des personnages plus célèbres mais ils n’interviennent pas.


Les chapitres donnent voix à plusieurs personnages, ce qui permet de varier les points de vue : une jedi, un médecin, un journaliste, un espion et un commandant, si je n’en oublie pas. Chacun fait ce qu’on attend de lui sur une unité médicale mais il y a aussi ce qui ne devrait pas se passer : trafic, contrebande, trahison, etc., c’est-à-dire tout ce qui arrive dès qu’il s’agit de récolter une ressource rare (et donc très chère).

C’est à ce niveau là que j’ai aimé suivre le journaliste, Den Dhur, il fouine, il trouve mais cela amène encore d’autres questions. Et il finit par découvrir ce qui se passe, enfin au moins une partie, mais c’est loin de s’arrêter là puisqu’il s’attire des ennuis. Le suspens à propos de son enquête est complètement gâché par le fait qu’on suit le commandant (ou quelque soit son grade, je ne m’en souviens plus) qui est en plein cœur de l’affaire. Donc on sait tout avant Den Dhur et on n’apprend pas grand-chose de ses investigations… Mais le personnage reste très sympathique.
La jedi, Barriss Offee, est quant à elle très centrée sur l’utilisation de la force et la tentation de céder au côté obscur. Pour le coup, je trouve ces passages vraiment intéressants, ils amènent à réfléchir mais sont moins donneurs de leçons ou récitations vides de sens qu’on a à supporter dans d’autres romans. Par exemple, « la colère mène au côté obscur », certes mais c’est beaucoup plus complexe que ça et les réflexions de Barriss sur ce sujet le montrent très bien.
Autre personnage important, le chirurgien (enfin l’un d’eux puisque c’est une équipe), Jos Vandar, qui se débat avec une prise de conscience. Car dans ce tome, il est aussi question de la personnalité des clones : sont-ils tous identiques ? Et du point de vue d’un chirurgien, la réponse peut être facilement « oui ». Mais ils ont aussi des particularités donc comment faut-il les considérer ? C’est là aussi très intéressant, j’ai aimé les questions que se pose Jos et qui le tourmentent, en revanche j’ai été moins touchée par son histoire d’amour. Ça arrive comme un cheveu sur la soupe et ça m’a plus énervée qu’autre chose : on revient à un questionnement de base et on tourne vite en rond. J’ai adoré les chapitres avec l’espion car son identité ne nous est pas révélée et ça pourrait être presque n’importe qui. Ses actions et ses convictions sont plus que discutables mais là encore, il y a de la réflexion derrière les idées et une profondeur chez le personnage, comme chez les autres. Et j’ai adoré cet aspect que je trouve très bien travaillé.


Voilà pour les personnages et leurs problèmes personnels. Et c’est là que se pose, pour moi, le problème de ce roman : ça reste personnel. Même si les personnages en interaction avec un même problème, ils ne le sont pas vraiment entre eux. Ils jouent ensemble et discutent mais il n’y a pas réellement de partage. Quand vient l’attaque (l’action est tardive mais elle finit par arriver), on ne comprend pas qu’ils fuient ensemble, enfin si puisqu’ils font partie de la même équipe, mais on ne ressent pas la tension qui se crée au sein d’un groupe quand ses membres sont liés et en danger. Ça m’a frappée quand, vers la fin, Barriss se rend compte qu’elle n’a guère avancé sur son mystère (alors qu’elle n’a jamais commencé), mystère résolu en partie par Den Dhur. En revanche, la fin comporte quand même un passage émouvant et il y a quand même de l’émotion dans ce groupe.


Je termine avec un personnage dont je n’ai pas encore parlé mais que j’ai adoré : Tope-là. C’est un droïde que j’ai déjà rencontré dans ce qui est mon roman Star Wars préféré : L’ombre du chasseur. Il est capable de ressentir des choses et cela en fait un droïde très spécial. J’aime beaucoup ce genre de lien entre les romans, surtout quand il est fait grâce à un tel personnage.


Malgré le problème que j’ai soulevé, les personnages ont une réelle profondeur, l’histoire est intéressante et l’ambiance générale du roman est bonne, ce qui en fait l’un de mes préférés.



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